« C’est une action répressive stupide et électoraliste pour faire plaisir à l’extrême droite. Il y a une montée d’un racisme culturel latent. C’est très, très grave. J’en veux beaucoup à notre gouvernement, ils sont trop intelligents pour ne pas savoir ce qu’ils font. Avant, ceux qui n’aidaient pas les migrants se désintéressaient du sujet. Mais aujourd’hui, on entend des propos racistes déconcertants »,déclare Jean-Claude Lenoir, président de Salam Nord/Pas-de-Calais à France 3 Région – France TV info, pendant l’évacuation.
Une grosse évacuation a eu lieu le jeudi 30 novembre, aussi bien sur Dunkerque que sur Calais.
Tout a commencé dans l’obscurité la plus totale : le HRO (Human Rights Observers) a constaté la présence policière, à proximité des camps, dès 5 h du matin à Calais et dès 6 h 45 du côté de Dunkerque.
Il fait très froid. Quand le jour se lève, le paysage apparaît complètement givré.
La présence policière est importante.
Les camps ont été isolés immédiatement :
A Calais par le blocage de rues (d’abord rue de Judée et rue du Beaumarais). Juste avant 7 h, un cordon sur la rue de Judée empêche les gars de fuir.
Côté Dunkerque, les accès sont bouclés tout autour d’un large secteur : Mardyck, l’ancien motocross, le lieu de distribution et devant l’entreprise SDMT.
La circulation des trains est coupée.
De très nombreux bus sont mobilisés pour la « mise à l’abri » qui, malgré son nom, est faite sous contrainte.
A Calais : A 9h20, une vidéo du HRO montre quatre hommes assis par terre avec six policiers debout devant eux.
Un policier explique au HRO qu’ils sont assis par terre « pour éviter qu’ils s’enfuient ». On doit les conduire au bus.
Côté Dunkerque : A partir de 10 h, les policiers rassemblent tout le monde dans un périmètre en leur courant après. Les gens n’ont pas le choix : « Hôtel ou CRA. »
On voit, sur une vidéo du HRO, certains se sauver du groupe.
Quelqu’un annonce au téléphone être dans un bus qui va à Perpignan…
Très vite les terrains commencent à être « nettoyés », c’est-à-dire débarrassés des tentes et abris ; quatre tractopelles en action côté Dunkerque.
L’HORREUR !!! Non contents de harceler nos AMIS, les services préfectoraux ne respectent personne. En effet les services préfectoraux avec une arrogance surréaliste affirmaient devant les médias agir avec humanité pour mettre nos AMIS à l’abri face au mauvais temps, étant certainement loin des HAUTS DE France durant ces dernières semaines de pluies incessantes ! Ces mêmes services ajoutant qu’il s’agissait aussi d’éviter de les voir prendre des risques inconsidérés en tentant de rejoindre le Royaume Uni ! Entendant certainement gronder les citoyens lassés d’être pris pour des imbéciles naïfs, les services préfectoraux ont tenté de rectifier quelque peu le tir en justifiant leurs harcèlements par des décisions judiciaires ! Aucun complexe : il s’agit vraiment de méthodes d’un autre siècle où les dirigeants n’avaient aucune considération ni respect pour le bas peuple ! Monsieur le Président de la République et son Ministre de l’Intérieur n’ont pas choisi les meilleurs ambassadeurs pour soigner leur popularité !!!!! Pourquoi gâcher autant d’argent dans des actions récurrentes depuis 20 ans et systématiquement vouées à l’échec faute d’avoir été préalablement intelligemment travaillées ! Les solutions sont pourtant simples : RESPECT de l’être HUMAIN PRÉPARATION EN AMONT PRÉSENCE DE TRAVAILLEURS SOCIAUX TEMPS D’ÉCHANGE AVEC NOS AMIS Et cesser DE MENTIR DE PRENDRE LES GENS POUR DES IMBÉCILES Et DÉCOUVRIR UN MINIMUM D’HUMANISME Nos AMIS ne méritent pas un tel mépris Notre République a toujours été forte de sa FRATERNITÉ
Jean-Claude Lenoir, président de Salam Nord/Pas-de-Calais