Il faut distinguer 2 catégories de « passeurs » : les « petites mains » qui sont bien souvent des migrants eux mêmes. Ils n’ont pas l’argent nécessaire pour traverser, servent de rabatteurs pour 10 ou 15
migrants et financent ainsi ensuite leur propre passage.
Les chefs des réseaux eux ne sont pas sur Calais. Il s’agit de réseaux mafieux internationaux qui vivent de la traite humaine.
L’enjeu économique est très important est peut être la source de conflits dangereux.
Comment réussissent-ils à passer les frontières ?
Toujours clandestinement dans des camions, à pied, en se cachant pour échapper aux policiers, aux militaires.
Pourquoi veulent-ils aller en Angleterre ?
Ils parlent un peu l’anglais. Ils y ont de la famille ou des amis.
Ils pourront rejoindre leur communauté qui les aidera. Il n’y a pas de contrôle d’identité puisque pas de carte d’identité en Angleterre.
Ils pourront travailler même sans papiers très rapidement et rembourser leur dette aux passeurs qui leur vendent aussi « le rêve anglais » : vie facile, argent facile.
Les amis et la famille en Angleterre ne disent pas toujours que sans papiers la vie est terriblement difficile.
Y a-t-il beaucoup de migrants qui meurent pendant ce trajet ?
Oui. Beaucoup de migrants meurent aux portes de l’Europe. Que ce soit dans les montagnes qu’ils doivent traverser, à l’intérieur des camions réfrigérés où ils se cachent, en mer entre la Turquie et la
Grèce ou entre la Lybie et l’Italie.
Par quels pays passent-ils ?
Les Afghans traversent l’Iran, la Turquie, la Grèce, l’Italie, avant d’arriver en France. D’autres après la Turquie passent par la Macédoine, la Serbie, la Hongrie, l’Autriche, l’Italie.
Les Erythréens passent par la Lybie, l’Italie.
Les Soudanais embarquent généralement à Port Soudan et arrivent en Italie ou directement en France.
Quels sont les moyens de transport utilisés depuis le départ jusqu’à Calais ?
Ils traversent les pays en camion, franchissent les montagnes à pied, traversent sur des embarcations la mer, utilisent quelquefois le train.