Auteur/autrice : Michel Devynck

Le mot du président :

Plus de trente morts noyés.

Aucun mot
Nous savions que cela ne pouvait qu’arriver
Nous tentions d’alerter
Aucun mot

Ce soir chacun s’en veut de l’incapacité de n’avoir pas su être entendu des autorités.

Jean-Claude Lenoir.

C’est le texte des propositions du 2 novembre.

Il y est annoncé

• qu’une maraude sociale aura lieu avant chaque expulsion :
  on n’ a pas vu de changement sur le terrain…
• qu’une mise à l’abri sera offerte à chaque personne qui le souhaite à partir d’un sas d’hébergement de nuit de 300 personnes : départ de bus du lundi au vendredi le matin vers des hébergements pérennes.
  Le SAS de 300 personnes : il s’agit des containers du Plan Grand Froid, mais pourquoi pas ?
  Par contre un hébergement pérenne est impossible pour des gens déjà déboutés du droit d’asile ou dublinés.
  Depuis le soir du 15 novembre, sans annonce préalable, ce local est fermé pour « un problème technique ».
• que les évacuations n’auront plus lieu tous les deux mais tous les trois jours, avec annonce sur les camps.
  Cette annonce est faite le 4 novembre pour le 7, et le 7 pour le 10, pas après.
  Il n’y aura que deux intervalles de 3 jours. Le 12 on revient à une évacuation toutes les 48 heures.
• que les exilés auront 45 minutes de délai pour récupérer leurs affaires.
  C’est annoncé au mégaphone le 7 novembre. C’est le seul jour où cette règle sera respectée.
• que toutes les affaires personnelles (y compris tentes et bâches) pourront être récupérées par les exilés.
  A partir du 20 novembre, cette liberté n’est plus accordée partout.
• qu’un nouveau protocole de récupération des affaires saisies va être mis en place. On parle de la rue des Huttes.
  Ce n’est pas le cas. Le 12 novembre les Forces de l’Ordre annoncent que la Ressourcerie et ses règles restent la norme.

Extrait de « Nord Littoral » du 1er novembre 2021.

Un article de BFMTV du 3 novembre, dans « Habitat et citoyenneté »

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