Tétéghem : la « jungle » s’est vidée
22 novembre 2010 - La Voix du Nord - A. M.
Hier soir, la « jungle » du lac de Téteghem ne comptait plus qu’une quarantaine de migrants, ...
constataient à la fois les associatifs et le maire Franck Dhersin. Ils étaient encore 150 à 200 un peu plus tôt, un chiffre qui avait valu à Franck Dhersin, dans la semaine, de tirer le signal d’alarme auprès des services de l’État.
Pour les associatifs, cette fuite des migrants installés autour du lac de Téteghem serait due à la pression policière, devenue quotidienne ces derniers jours : « A la distribution du repas (NDLR : hier midi), les migrants nous ont expliqué que la police viendrait démonter le camp et que ceux qui seraient encore là et en situation irrégulière seraient arrêtés », expliquent-ils en substance. Pour le maire Franck Dhersin, ces départs massifs sont en effet motivés par l’annonce d’une intervention policière imminente si le camp restait aussi peuplé. Mais le maire de Téteghem dément qu’elle soit prévue pour aujourd’hui : « Le préfet a dit qu’on ne pouvait accepter l’idée d’un nouveau camp dans le Dunkerquois. Je lui ai dit de nous donner du temps », rappelle-t-il en précisant qu’un nouveau point devait être fait mercredi. « C’est la première fois qu’un camp se vide tout seul par la discussion et le dialogue », se félicitait-il hier soir, après avoir passé les derniers jours sur le terrain, à la rencontre des migrants, comme les associatifs.
Partis de Téteghem, les migrants devront trouver d’autres points de chute. On évoque Grande-Synthe, Calais, la Belgique, voire Paris.
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