Rue des 4-Coins et rue Caillette, des riverains s'élèvent contre les squats

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Rue des 4-Coins et rue Caillette, des riverains s’élèvent contre les squats

30 avril 2013 - La Voix du Nord - Marie Goudeseune

Le 16 avril, des riverains de la rue des 4-Coins ont envoyé au maire une pétition pour demander l’évacuation de la friche Darquer, squattée depuis des mois. Alors qu’ils attendent toujours une réponse, une autre pétition circule, rue Caillette cette fois, pour les mêmes raisons : une maison est squattée par des migrants depuis plusieurs semaines...

Hier, vers 16 h, un riverain inquiet appelle les pompiers : une intense fumée s’échappe d’une habitation, au 20 rue Caillette. Pompiers et police arrivent dans la foulée, sirènes hurlantes. La rue est bloquée. Ils pénètrent dans la maison. Plusieurs riverains sortent de chez eux pour assister à la scène. Une scène qui ne dure, finalement, que quelques minutes : cet incendie, en réalité, ce n’est rien de grave. « Des migrants qui font du feu pour se chauffer », selon un pompier. Tout le monde repart... Sauf quelques riverains, dont Émilie, visiblement très agacée : « J’en peux plus, j’en peux plus », lâche cette jeune femme, qui a lancé la semaine dernière une pétition pour demander l’expulsion, au plus vite, de ce squat (pétition qui a recueilli près de 30 signatures). Émilie évoque des bagarres à répétition, des dégradations de voitures... « Je n’ose plus sortir mon gamin de chez moi : j’ai trop peur ». Quand on frappe à la porte du 20, rue Caillette, des migrants ouvrent, en effet. Ils sont Egyptiens, Camerounais, Nigérians... Parmi eux, Amjad, un Soudanais, explique qu’« il n’y a pas d’électricité. Alors quand on a trop froid, on fait des petits feux pour se réchauffer ». « On n’est pas des criminels, on n’est pas là pour faire du mal aux gens », répète-t-il.

À quelques centaines de mètres de là, rue des 4-Coins, un autre lieu est squatté depuis des années : la friche Darquer. Là aussi, les pompiers interviennent, souvent pour ces mêmes « petits feux ». Là aussi, une pétition circule : signée par 36 riverains et commerçants, elle a été envoyée à Natacha Bouchart le 16 avril. « On attend toujours une réponse », précise l’un des signataires, Jean-Louis Formosa. On rencontre ici les mêmes craintes que dans la rue Caillette : bagarres, dégradations, incendies, agressions. Il y aurait même, selon une voisine, « de la prostitution »... Mais au-delà de la présence des migrants, c’est la friche elle-même qui semble insupporter de plus en plus les riverains : « On dirait Berlin après les bombardements ! », s’agace Jean-Louis Formosa. Pour ce Calaisien, il suffirait de « détruire les trois ou quatre dernières maisons de la friche pour régler le problème ». Avis à madame le maire, qui devrait nous livrer sa réponse aujourd’hui...

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