Parrainages : Le Pen défendue par Guéant et Mélenchon...
21 novembre 2011 - France soir
Marine Le Pen a présenté son projet samedi et a reconnu qu’elle n’avait pas encore ses 500 signatures. Aussitôt, Claude Guéant et Jean-Luc Mélenchon ont estimé qu’il fallait que la patronne du FN puisse recueillir les parrainages nécessaires.
Ce sont des soutiens surprenants mais des soutiens quand même. Claude Guéant et Jean-Luc Mélenchon ont tous les deux affirmé qu’il fallait que Marine Le Pen soit présente à l’élection présidentielle. À l’heure du recueil des parrainages, la présidente du Front National a reconnu ne pas encore avoir les 500 signatures. Une annonce qui ne réjouit pas. La gauche et la droite s’inquiètent.
Premier à s’exprimer sur ce sujet, Jean-Luc Mélenchon. Le candidat du Front de gauche à la présidentielle, a estimé dimanche que « ce serait la démocratie » que Marine Le Pen puisse participer à l’élection du mois d’avril. « Il faut être logique. Moi, pendant des années, j’ai milité pour l’interdiction du Front national (...) et puis tous les ans, [les pouvoirs publics] versent le financement public pour que ce parti existe », a-t-il dit, lors de 12/13 Dimanche sur France 3, comme on l’interrogeait sur les inquiétudes de la présidente du FN sur l’obtention des parrainages.
Il a ensuite ajouté : « donc, le parti Front national a le droit d’être présent dans les élections, c’est ce qui a été décidé. Pas par moi, mais ça a été décidé ». Jean-Luc Mélenchon a affirmé que, pour sa part, il était « pour combattre les Le Pen, père, fille et petite-fille sur le terrain des idées ». Même son de cloche à droite.
Guéant aussi
Claude Guéant s’est donc également élevé en chantre de la démocratie. Il a ainsi estimé dimanche qu’« éliminer la possibilité de candidature de quelqu’un qui représente 17-18% des voix pose problème ».
« On verra », a répliqué le ministre de l’Intérieur au cours de l’émission Radio France Politique, comme il était interrogé sur la demande de la présidente du FN de faire en sorte que les parrainages ne soient pas rendus publics. Il a « noté qu’à chaque fois le candidat FN a dû mal à rassembler les signatures ». Ce sera encore le cas pour 2012, mais nul doute que les deux hommes auront été entendus par les maires hésitants.
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