La « jungle » de Téteghem « grossit », le maire tire la sonnette d'alarme

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La « jungle » de Téteghem « grossit », le maire tire la sonnette d’alarme

17 novembre 2010 - La Voix du Nord

« On fonctionnait depuis trois ans avec une trentaine de migrants. Mais leur nombre a explosé. » Ils étaient 150, hier, lors de la distribution de repas gérée par l’association SALAM sur le site du lac de Téteghem, en bordure de l’A16. Et ça inquiète le maire, Franck Dhersin, qui a demandé à rencontrer le préfet, aujourd’hui. ...

Franck Dhersin s’empresse de préciser qu’il « ne demande pas une évacuation du camp ». Comme d’autres municipalités du Dunkerquois, Téteghem est prête à assumer sa part de solidarité face à « ce problème avant tout humanitaire ».

Vers une répartition ?

Il y a quelques semaines, le maire a donné son accord pour l’installation d’une citerne d’eau potable sur le site, comme le réclamait l’association Médecins du monde (MDM). « Mais pour notre petite ville (7 500 habitants), tout n’est pas supportable. Je demande davantage de dialogue avec la communauté urbaine, propriétaire du terrain. Et une répartition des migrants dans l’agglomération dunkerquoise. » Comme avant, pourrait-on ajouter.

Car si le nombre de migrants sur le littoral dunkerquois stagne depuis deux ans, aux alentours de 200, répartis en trois sites, la « jungle » de Loon-Plage a été rasée en septembre et « une pression policière renforcée empêche les migrants de s’y réinstaller », affirme Matthieu Quinette, coordinateur MDM. À Grande-Synthe, le nombre de migrants est simultanément descendu à une dizaine, sans raison précise. Les migrants se concentrent donc aujourd’hui à Téteghem. Paradoxe : l’aire d’autoroute située à proximité du camp est fermée depuis un mois et demi. Les rixes sur fond d’affaires de passeurs se multiplient.

Les associations craignent un nouveau démantèlement, synonyme « d’accès plus difficile à ces populations ». Franck Dhersin, lui, craint les réactions de ses administrés. Des entrepreneurs riverains déplorent ainsi depuis deux semaines des vols de palettes et de plaques de polystyrène et des destructions de clôtures.

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